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Mots-clés : Parasismique
Ce sujet a 8 réponses, 7 participants et a été mis à jour par jeremie, il y a 4 ans.
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23 octobre 2020 à 18 h 58 min #7770
Bonjour les coteries,
J’ai consacré mes cours du soir au forces s’appliquant sur les structures en pierre (ponts, arches..) et je suis arrivé peu à peu à la construction parasismique.
Je vais clore le sujet mais un question reste sans réponse : il est souvent revenu lors de mes recherches un appareillage spécial utilisé à Machu Picchu qui ne comporte pas de joints … je suis bien intrigué!Avez vous des informations ou des pistes sur le sujet?
Bien à vous,
Coterie VEYRON, Stagiaire26 octobre 2020 à 14 h 41 min #7771Salut Antonin,
“L’appareil cyclopéen” est vraiment particulier, et la plupart des questions restent sans réponses précises. Il existe des murs de ce type en Grèce, en Égypte, en Island, en Amérique du Sud … certains murs ont ces joints fins sur seulement quelques centimètres et d’autres bien plus profondément.
Difficile d’en dire plus sans partir dans des théories plus ou moins fumantes… Il ne nous reste que ces murs pour confirmer qu’ils ont effectivement été taillés, assemblés… mais la question du “Comment” reste entière.Pour reprendre tes mots, ne parles pas “d’appareillage” mais “d’appareil”, et les murs du Machu Picchu ne sont pas sans joint, mais à joints “sec” (sans mortier). voilà voilà… Si tu fais quelques recherches avec les mots “appareils cyclopéens” tu trouveras d’autres exemples!
Bonne continuation à toi.
Julien28 octobre 2020 à 11 h 26 min #7772Salut
Celui qui m’a le plus impressionné est le temple d’Ollantaytambo, certains blocs font au moins 40 tonnes. Pas d’acier pas de roues carrière à plusieurs kilomètres… Pour ce qui est du parasismique, beaucoup de temples incas ont bougé, un peu beaucoup passionnément, ils ont résisté mais certains ont prit mal, mais rien d’autre n’a résisté. L’avantage c’est que l’on peut voir le joint sur sa profondeur est ils sont ajusté sur toute la profondeur.
Cordialement François
En Islande je vois pas ?30 octobre 2020 à 21 h 29 min #7773Salut à tous,
en complément à vos réflexions j’ai le souvenir d’un travail assez important d’Emmanuel Laroze, Chercheur au cnrs, sur l’anastylose du temple de Jerash en Jordanie.
Ce dernier, après un relevé précis des pierres en “chaos” au pied du temple partiellement détruit avait déduit l’emplacement original de ces dernières et approximativement leur trajectoire de chute.
Il avait assez clairement mis en évidence que les parties les plus endommagées étaient celles dont le joints étaient horizontaux sur de longues distances. Les parties faites d’un appareil plus irrégulier avaient mieux résisté au tremblements de terre. Les colones gougeonnées avec des galets (de souvenir) avaient elle aussi mieux résisté. Le joint horizontal n’a que la rugosité pour empêcher un glissement d’une assise sur l’autre. Une limousinerie, ou les appareils de type cyclopéen ont des ressauts plus ou moins verticaux qui font que l’ouvrage, dans son mouvement reste plus “d’un seul corp”.
Les systèmes antisismiques plus contemporains réalisés notamment au Japon sont aussi intéressant à comprendre : une tour, même très haute, est placée sur des fondations comprenant deux assises de rouleaux monumentaux croisés, permettant, à la manière d’un circassien sur un “rolla bolla” de rentrer en dynamique sans se disloquer ni basculer. C’est aussi pour résister à ces secousses qui cisaillent les bâtiments de manière horizontale.Bonnes recherches,
Normand!30 octobre 2020 à 23 h 48 min #7774Merci pour ces éclairages les coteries !
2 novembre 2020 à 8 h 03 min #7778Tout d’abord merci de ta question, ça m’a permis d’apprendre beaucoup de chose. Ce que je retiens c’est 3 modalités d’arguments dans une recherche:
Les certitudes: C’est le fruit du calcul la possibilité par la démonstration physique ou mathématiques de pouvoir reproduire avec les mêmes conséquences une situation, en l’occurence ici pas de certitudes.Les convictions: C’est le fruit de l’expérimentation sans la certitude.C’est bien ce qui s’applique ici de nombreux exemples parfois démontrés ou constaté dans un cas précis.Dans notre cas on pourra appeler cela “Transmission du savoir”
La croyance: C’est la place de l’imagination, cela peut-être dangereux sans être forgé une conviction ou/et des certitudes.
c’est aussi la place de la créativité.”je crois que ça va tenir”
La croyance n’est jamais seul, toujours accompagné de notre propre culture et de nos expériences.Difficile parfois dans une recherche de faire la part des choses.
Bien sur ce schéma peut s’appliquer aux relations humaines…Bon courage
2 novembre 2020 à 10 h 03 min #7779Je ne voulais pas parler de l’Islande mais de Easter Island.
L’île de Pâques, où l’on peut trouver quelques restes de murs qui sembleraient (sans certitude aucune 😉 ) avoir été des piédestal.
https://en.wikipedia.org/wiki/Ahu_Vinapuà plus !
et bon courage à tous
Julienfichiers attachés:
You must be logged in to view attached files.3 novembre 2020 à 13 h 35 min #7785Salut Antonin,
Regarde du coté de Sacsayhuaman au Pérou.
C’est impressionnant. Il devait être bien plus que motivé pour charroyer tout ces blocs…A bientôt au stage palan et bar à mine.
Guillaume
4 novembre 2020 à 18 h 51 min #7786Bien plus près de chez nous, la construction des Phares sur les cotes Françaises.
C’est pas vraiment fait pour être parasismique, mais pour résister aux très fortes vagues auquel ils sont soumis.
Quant on vois la complexité de ces appareils je pense que les tremblements de terre n’on qu’à bien se tenir, même pas mal !
Je ne connais qu’un seul traité de stéréotomie qui en parle : L’art de la construction par Jean rondelet paru en première édition en 1802-1815. Il existe pas mal de rééditions.Jérémie
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